Quand LOOP, 1ère plateforme e-commerce de produits alimentaires sans déchets suscite l’innovation !

Ethique et Responsable Packaging 05/03/2019

LOOP, un nouveau concept pilote d’e-commerce responsable propose uniquement des produits de grande consommation livrés dans des emballages consignés. Un regroupement initié entre 25 multinationales de l’agro-alimentaire et la société terracycle, spécialisée dans le recyclage d’emballages qui parie sur le retour de la consigne à domicile…
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La plateforme Loop émet l’hypothèse d’un retour à la consigne à domicile

Loop propose un service de livraison de produits de grande consommation avec une reprise des contenants directement au domicile des utilisateurs.

Comment ça marche ?

  • COMMANDE : Les consommateurs se rendent sur le site e-commerce de Loop : http://www.maboutiqueloop.fr ou sur le site d’un distributeur partenaire pour commander leurs produits.
  • LIVRAISON :  Tous les produits sont livrés dans des récipients brandés et réutilisables dans un sac réutilisable (lui-même consigné), conçu pour éliminer les emballages secondaires mais également résister à des voyages et utilisation répétées.
  • loopCOLLECTE APRES USAGE:
    Après leur usage, un transporteur partenaire se charge de collecter les contenants souillés directement chez le consommateur afin d’être nettoyés, stérilisés, re-remplis et réutilisés selon les normes d’hygiène. Ils peuvent être réutilisés en toute sécurité pour une prochaine commande.
  • RECHARGE, REUTILISATION OU RECYCLAGE : Les équipes Loop rechargent les contenants vides selon les besoins puis renvoient les produits directement dans le sac Loop. Les produits et emballages retournés seront tous réutilisés ou recyclés.

 

En réponse aux enjeux internationaux liés à la gestion des déchets, l’initiative vise à offrir une option zéro déchet sur les produits de consommation les plus populaires, en maintenant un prix abordable, en optimisant la commodité et en ramenant les articles usagés à un cycle de vie durable et circulaire, soit par réutilisation, soit par recyclage.

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L’idée a été initiée au Forum économique mondial par TerraCycle aux côtés de sociétés multinationales telles que NestléPepsiCoHaagen-DazsUnileverMars PetcareCoca-ColaMondelēz InternationalDanone, Jacobs Douwe EgbertsCarrefour et Tesco

Le lancement « test » du pilote de ce site e-commerce aura lieu ce printemps (mai 2019) en région Parisienne en France mais également dans le nord-est des États-Unis.

Loop, ou comment lutter contre le gaspillage à la source ?

L’objectif de Tom Szaky, CEO et co-fondateur TerraCycle, c’est prioritairement de viser les produits qui sont les plus polluants, ceux que l’on retrouve trop fréquemment dans les océans, en les intégrant à une nouvelle forme d’e-commerce durable. 8 des 10 entreprises répertoriées par Greenpeace comme les plus grosses contributrices mondiales à la crise des déchets plastiques feraient déjà partie du projet Loop.

Pour avancer vite et apporter des solutions rapides, le but n’est pas tant d’attendre un changement de comportement de la part du concommateur, mais au contraire, créer l’accroche avec un système qui s’inscrit au plus près de ses usages actuels, qui ne mobilise pas trop d’effort et ne l’incite pas à changer sa façon de consommer immédiatement. Prendre des mesures qui faciliteront instantanément le quotidien des consommateurs parait être une solution prometteuse. Impliquer le consommateur au changement demande en effet beaucoup plus de temps et de pédagogie…

L’idée : trouver un moyen efficace, à la source, de ne plus jeter autant de plastique dans les océans. Réduire l’impact du plastique à sa source, c’est-à-dire en évitant de le produire est une réponse pragmatique et immédiate.

Une initiative source d’innovation  qui incite à repenser les packagings, les produits et imaginer de nouveaux usages

La transformation des pratiques industrielles n’est bien sûre pas neutre et ne pourra sans aucun doute pas si facilement s’appliquer à toutes les catégories produits…Cette nouvelle solution de distribution, source d’innovation incite donc les marques à repenser leurs packagings… leurs produits ainsi que les problématiques d’usage :

  • Les contraintes techniques et qualité seront inévitablement impactées, (rôle barrière des emballages, durées de vies, etc …) pour assurer une conservation, une hygiène et une traçabilité au même niveau (rôle premier de l’emballage alimentaire).
  • Au lieu d’être pensé et drivé avec un filtre « économique », l’emballage peut désormais revendiquer plus d’esthétisme, d’identité voir de fonctionnalités sur nos étagères.

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* Quelques exemples de transformation positive :

  • Le bac à crème glacée Haagen-Dazs peut notamment désormais conserver la glace congelée pendant plusieurs heures.
  • La marque Unilever a sorti des comprimés de dentifrice que les consommateurs peuvent mâcher au lieu d’extraire la pâte d’un tube. Les comprimés sont fournis dans un récipient réutilisable, et exigent moins d’eau à l’utilisation.
  • Dans certains cas, en plus des contenants, les produits eux-mêmes peuvent aussi revenir pour être recyclés. Loop vendra par exemple des couches, puis en réutilisera les parties recyclables.

 

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Loop, une solution tradi-moderne ?

Loop inspire son mode de fonctionnement de la traditionnelle livraison des bouteilles de lait du début du XXème siècle et souhaite dès le printemps pouvoir confirmer si ce nouveau modèle, inspiré « d’ avant » peut s’intégrer dans la vie modernes et ses nouveaux usages.

Une initiative évoquée lors du dernier colloque organisé par Bretagne Supply Chain le 26 février dernier. Venez (re)vivre l’évènement  « emballages, changeons de modèle ! » !

Alors, la consigne, solution pour demain ?

Certes, l’emballage se met  « au vert »…  avec ce nouveau modèle dit « circulaire » (LOOP = boucle en Français),  privilégiant les emballages durables et réutilisable pour réduire les déchets…Mais se pose la question de la responsabilité élargie du producteur…: s’agit-il réellement d’une démarche d’éco-conceptionsur l’ensemble du cycle de vie ? Qu’en est-il de l’impact environnemental de la logistique de petits flux d’emballages vides ainsi que de l’impact sur les process de fabrication (fortes cadences des usines comptabibles avec les flux fragmentés issus de la consigne…), l’impact du nettoyage des emballages, l’impact relatif à la reformulation des produits pour s’adapter à ces nouveaux emballages ?… Autant de questionnements encore en suspens auxquels Loop devra répondre au prochain printemps  pour prouver que sa boucle de réutilisation est plus vertueuse que celle du recyclage !

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