Élevage en plein air : l’agroécologie au service de la réduction de l’empreinte carbone.Entre attente sociétale et contribution positive à la production de protéines pour l'alimentation humaine...

Viandes - Poisson - Œufs Ethique et Responsable 09/03/2020

Le respect de la biodiversité et la diminution des émissions de gaz à effet de serre sont des axes majeurs sur lesquels les acteurs du monde agricole travaillent activement.

Des entreprises qui misent sur les performances environnementales des élevages…

A l’instar de Bleu Blanc Cœur qui travaille depuis 20 ans à l’amélioration des performances environnementales des élevages notamment,  les acteurs de la filière viande se positionnent sur le sujet des gaz à effets de serre et des modèles vertueux d’agriculture.

 

Des attentes exprimées par les consommateurs.

 

Selon le Baromètre LSA des marques responsables, seul un tiers des Français estime que les marques (tous secteurs confondus) s’engagent suffisamment sur le plan environnemental, notamment sur la maitrise des émissions de CO2.

La même enquête révèle que pour 47% des Français, une marque responsable c’est avant tout une marque qui réduit son empreinte carbone, devant les notions liées à la transparence ou à la sécurité.

 

Certes, la diminution de la consommation de viande par tous les pays gros consommateurs permettrait de réduire l’empreinte environnementale liée à l’élevage et par conséquent celle de l’alimentation… Cela permettrait de diminuer les émissions des gaz à effet de serre, d’économiser les ressources en eau, de diminuer la pollution par des nitrates…

Mais, à l’instar de l’utilisation de la coccinelle qui mange les pucerons, le recours à l’agroécologie, mise à l’honneur sur la dernière édition du SIA (Salon International de l’Agriculture), offre aussi des perspectives côté élevage.

Élevage et compétition alimentaire avec l’homme

Selon l’INRAE, certains types d’élevage, conduits de façon agroécologique, peuvent apporter des bénéfices environnementaux. C’est le cas des élevages de ruminants à l’herbe, qui utilisent des surfaces en prairies impropres à la culture mais favorables à la biodiversité, à la filtration de l’eau et au stockage du carbone.

Les ruminants à l’herbe sont ainsi producteurs nets de protéines, ce qui signifie qu’ils produisent plus de protéines (d’origine animale) consommables par l’homme qu’ils n’utilisent de protéines végétales -que l’homme aurait pu consommer- pour nourrir les animaux.

L’institut appuie en outre le fait que le stockage de carbone par les prairies n’est actuellement pas comptabilisé dans le bilan des gaz à effet de serre et que sans élevage, ces surfaces disparaîtraient et les paysages se fermeraient.

Life beef carbon : 4 pays européens engagés sur un projet dédié à la réduction des gaz à effet de serre (GES) de la viande de bœuf.

Piloté par l’Institut de l’élevage, Life beef carbon est un projet de recherche européen mené dans 4 pays : France, Irlande, Espagne et Italie. Sa finalité est de réduire l’empreinte carbone de la production de viande de bœuf de 15% en 10 ans.

Après avoir défini toutes les sources émettrices de carbone dans un élevage, 2 000 fermes ont participé au projet avec l’objectif d’identifier des leviers de réduction concrets pour les éleveurs, de la gestion du troupeau, au système de culture en passant par la gestion des effluents. L’une des solutions proposées consiste à revoir le système de culture : nourrir par exemple le bétail avec les prairies et le fourrage produit sur l’exploitation réduit les pollutions liées à la fabrication et au transport d’aliments.

À l’issue de tests, des fiches techniques seront bientôt disponibles sur le site de l’Institut de l’élevage (Idele.fr) pour les éleveurs, les conseillers techniques et les acteurs de l’enseignement agricole afin que chacun puisse intégrer cette approche « bas-carbone » à son échelle, tout au long de la filière.

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